Un peu d'histoire :
Il s’agit vraisemblablement d’une désignation topographique sur "Aran" (vallée) où coule le Bez, associée au suffixe aquitanique "ossa", qui donne un sens locatif ("endroit où il y a …").
C’est donc un toponyme remontant avant la conquête romaine : au Moyen Age, il existait, à proximité, une paroisse disparue depuis, dédiée à «Sancta Maria de Besauduno», qui dominait la petite vallée du Bez, BEZAUDUN. Ce nom paraît être formé de la base pré – latine bes/besal, probablement hydronymique, associée au gaulois dunum, « forteresse ». C’était une seigneurie dont mention est faite en 1202. Au XIIIè siècle, une communauté villageoise, soumise aux privilèges et coutumes du Brassenx, y était établie.
Le site d’Arengosse semble avoir été très anciennement occupé, grâce à une position favorable à l’habitat humain, comme l’atteste la découverte de nombreux objets : silex, haches en pierre taillée, en cuivre, en bronze avec anneau, datant de la préhistoire, puis vases, plats, urnes, jarres gallo – romaines, exposés dans le parc des Sept Eaux, au centre du village. Des lieux–dits, « Tuc de Mouréou », de la « Motte vieille », sortes de mottes fossoyées, rappellent un passé défensif.
A la fin du Moyen Age, les seigneurs de Baffoigne firent construire le magnifique château de Castillon, du à l’architecture Gratien de Lerm. L’édifice eut à souffrir des troubles de la Fronde (pillage), des guerres de religion (destructions par les troupes de Balthazar en 1635), prise par le chevalier d’Aubeterre en 1653. Propriété des De Poudenx, il passa aux mains du baron d’Empire Pierre d’Ismert en 1813. Selon la légende, les descendants ruinés y reçurent Théophile Gautier, leur parent, qui prit en exemple la bâtisse décrépite, «le Château de la misère» dans son roman «Le Capitaine Fracasse».
Le village est tourné vers la vie rurale et la forêt. L’élevage y a connu une époque de prospérité (les nombreux troupeaux de brebis occupaient les parcs installés sur la lande). Une école d’apprentissage d’élevage d’ovins a même été créée en 1932, sur la métairie de Barsacq. On y a exploité également l’argile (tuileries, poterie).